Conseils pour trouver un job à Melbourne
Melbourne est le deuxième choix après Sydney pour la recherche d’emploi. Elle a 4 millions d’habitants et le coût de la vie y est plus faible qu’à Sydney.
Deux options: soit tu recherches un boulot qualifié qui requiert des compétences particulières, soit tu recherches un job saisonnier qui te permet de travailler et de voyager pendant un an.
Les boulots saisonniers sont très recherchés par les détenteurs du Working Holiday Visa et tu seras loin d’être le ou la seule à débarquer à Melbourne avec le même objectif: trouver un boulot bien payé histoire d’économiser quelques mois afin de partir en road trip à travers le pays.
Beaucoup débarquent à Melbourne en pensant que trouver un travail sera facile. C’est faux. L’immigration australienne délivre environ 250 000 working holiday visas chaque année (dont 25 000 pour les français), la concurrence sera donc rude. Cependant, si tu es bosseur(se), déterminé(e) et pas trop difficile, tu trouveras un boulot à Melbourne.
Les principaux secteurs qui recrutent à Melbourne sont l’hôtellerie-restauration, le fruit- picking, le wwoofing (tu travailles dans une ferme en échange de la nourriture et hébergement), les centres d’appel et le baby-sitting (nannies).
Article écrit par Marie Braud,consultante marketing en RH
Marie a passé six mois en Australie. Elle a choisi Melbourne comme ville d'arrivée et elle est tombée sous le charme de la ville.
Marie nous raconte ici son expérience de recherche d'emploi à Melbourne.
" Le nerf de la guerre pour ceux qui viennent en working holiday visa : chercher à combler le W pour profiter du H.
Si l’Australie était un eldorado il y a quelques années, la réalité d’aujourd’hui est autre.
Il y a toujours du travail mais aussi plus de concurrence.
Voici donc quelques conseils et outils pour vous préparer comme il se doit à votre «job hunting» à Melbourne.
Agences, backpackers/hostels, web, réseau... Tous les moyens sont bons dépendant de ce que vous recherchez.
Vous allez voir beaucoup de forums et de groupes facebook créés pour s’entraider qui finalement en découragent plus d’un mais ne baissez pas les bras parce que certains «cherchent» depuis 2 mois et plus sans rien trouver. Quand on veut, on peut !
Bon si vous venez en décembre/janvier c’est les vacances scolaires donc beaucoup de concurrence avec les étudiants australiens mais c’est toujours faisable. Évitez simplement de venir avec une mentalité néocolonialiste comme si tout vous était dû en disant : avez- vous un job pour moi ?
Certes, par solidarité, un autre détenteur du WHV qui change de ville ou rentre au pays et quitte son job pourra vous faire part de l’opportunité du poste qu’il quitte mais bougez-vous, n’attendez pas que ça vous tombe dessus !
Ça parait normal dit comme ça mais vous verrez ! Et la victimisation raciale ou autre ça n’avance à rien non plus. Certes nous n’avons pas bonne réputation mais utilisez donc votre patrimoine culturel à bon escient. Ça sonne cliché mais les français par exemple sont reconnus pour la cuisine, les pâtisseries, la mode, le domaine de la beauté... Jouez-en ! Maximisez vos atouts. Dont underestimate the power of the french accent !
Hôtellerie, bâtiment, street marketing, tourisme...
Si vous souhaitez attaquer la restauration, il vous faudra passer votre RSA et surtout prospecter en porte à porte.
Ne vous arrêtez pas au CBD ou à St kilda, allez en banlieue : Malvern, Carlton ou même plus proche comme Port Melbourne ou Docklands. Dishwasher, Barista, Runner, ...
De nombreuses pancartes aux vitrines des bars et restaurants sont affichées et même si elles ne le sont pas n’hésitez pas à demander au patron s’il aurait besoin d’aide, il vous proposera sûrement un essai.
Et si l’argent est plutôt tabou en France, en Australie il ne faut surtout pas hésiter a tout de suite demander le salaire horaire.
Il y a des abus et beaucoup trop de jeunes backpackers en working holiday ne se font pas payer leur jour voir leur semaine d’essai. N’acceptez pas en dessous de 15 $ par heure cash in hand avec généralement des pourboires d’équipe.
Vous pouvez également travailler dans le bâtiment, la plomberie, la menuiserie, les magasins de vêtements, le street marketing en tant que paper boy en demandant à votre auberge ou même certaines agences de voyages pour voir ce qu’elles proposent. Généralement c’est du casual donc peu d’heures par semaine mais vous pouvez également travailler dans l’hostel (ranger la cuisine, faire les lits,...) pour avoir une réduction sur le prix du logement à la semaine ou même un logement gratuit parfois.
​
Si vous avez de l’expérience en tourisme, fuyez la ville et essayez-vous également dans les agences de voyage (Peterpans a des bureaux partout) surtout sur la côte Est, vous pourriez travailler sur des bateaux en partance pour les Whitsundays ou encore dans des resorts sur des îles paradisiaques.
Allez donc passer votre certificat de plongée ou de sécurité pour être guide et ainsi avoir une valeur ajoutée a votre CV à faire valoir en Australie ou votre pays d’origine.
.png)
Mon expérience personnelle: From head hunter to freelancer.
Pour ma part, après un master et 4 ans d’expérience en ressources humaines au Canada et au Maroc, j’ai souhaité chercher dans mon domaine. En arrivant, j’avais mon CV en anglais, un contact et toute la bonne volonté du monde. Ayant été a la place du recruteur pendant un moment, je connaissais quelques astuces et je ne me faisais pas non plus d’illusions; je devais appréhender le marché australien.
Mon contact était un ami d’enfance en statut d’expatrié chez Ikea. Il avait envoyé mon CV a son département RH.
Malheureusement, sans l’expérience Ikea en France je ne pouvais pas rentrer, ça aurait été trop facile mais la recruteuse m’a gentiment dirigé vers des agences et des sites spécialisés.
En arrivant à Melbourne un vendredi, j’ai donc envoyé mon CV aux 2 agences conseillées: Tandem et HR Partners. Et le lundi matin j’avais déjà une entrevue de prévue pour le jeudi.
Je stressais un peu de passer une entrevue en anglais mais ça s’est plutôt bien passé et il ne s’agissait en fait que d’une entrevue de prospection pour connaître mon profil. N’ayez surtout pas honte de votre accent, les recruteurs sont habitués à recevoir des européens, des asiatiques... et ne sont pas très tatillons sur les fautes grammaticales à l’oral. Elle m’a demandé quel type de visa j’avais.
De là, j’ai lu sur son visage que ça allait être difficile et elle me l’a d’ailleurs expliqué en toute transparence.
Je n’avais pas eu de problèmes avec le working holiday visa au Canada. Au contraire, il est utilisé comme une porte d’entrée à un sponsor et une résidence permanente et est moins restrictif.
En Australie, on ne peut travailler que 6 mois consécutifs pour le même employeur. Il me fallait donc trouver un contrat plutôt qu’un emploi permanent. Seek est le meilleur site de recherche et vous pouvez filtrer par mot clé (nom du quartier par exemple), spécialité et type de contrat.
Tout marche par le réseau et ce n’est pas vu comme un piston comme ça pourrait l’être ailleurs, cela prouve au contraire que vous avez rencontré du monde du domaine.
Une amie belge m’a conseillé de rencontrer une rec to rec (chasseuse de têtes de chasseuses de têtes). Ça avait marché pour elle, 1 semaine 5 entrevues et 5 propositions plus tard elle signait un contrat avec sponsor a la clé.
Oui les sucess stories existent aussi !
Son secret : la positive attitude, confiance en elle et la pêche en entrevue !
Mais mon profil était différent et je ne voulais pas être du côté ventes. Exigeante me direz-vous mais je sais ce que je ne veux plus et dans quoi je suis à l’aise.
J’ai joué la carte française et me suis rendue à la chambre de commerce FACCI. Ils m’ont donné un annuaire de toutes les entreprises françaises implantées à Melbourne, une soirée networking à 20$ pour Halloween et le nom d’une agence spécialisée en consultation HR dont la fondatrice est française.
Après 3 rencontres en français, une conseillère à Melbourne, la fondatrice de passage ici et le spécialiste en recrutement TI à Sydney, je tenais là une bonne piste pour un job qui serait finalement basé à Sydney et sous un contrat VIE [www.civiweb.com] de 6 à 12 mois, 2500 € mensuel (variable par pays et année) et avantages sociaux français.
Mon WHV ne me servirait finalement pas mais j’aurais vécu ce passage obligé qu’est la stressante recherche d’emploi.
Pour bien vous adapter à la culture australienne, il faut simplement montrer votre motivation, c’est le pays des «no worries».
Ils ne sont pas stressés et évitent généralement les conflits. Certes il y a des abus et certains profitent de la fragilité d’un backpacker prêt a tout pour gagner de l’argent ou faire 3 mois de wwoofing pour avoir un second visa.
Mais oui ce pays va vous changer, vous apprendre à vous dépasser et même si c’est moins facile qu’avant il suffit d’être préparé pour vivre au mieux votre australian dream. Car l’expérience n’est pas seulement le travail mais la confrontation à un nouvel environnement, une nouvelle culture et des rencontres qui peuvent changer votre vie.
​
Conseils:
Utilisez LinkedIn,
Ajoutez les gens qui vous contactent par mail ou téléphone dans votre réseau,
Ciblez les entreprises qui vous intéressent et suivez-les.
Job boards.
Le meilleur est ‘seek’:
S’il y a le numéro du recruteur sur l’annonce: décrochez votre téléphone et appelez !!! Premier arrivé, premier servi !
Sortez du CBD, prospectez les quartiers de «banlieue».
Utilisez votre réseau et la «french connexion» par exemple."
​
